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Un pas en arrière, un pas en avant : Solides rendements des actions et des obligations au quatrième trimestre

 

Les deux derniers mois de 2023 ont été marqués par des hausses impressionnantes des marchés boursiers et obligataires, d’environ 15 % et 8 %, respectivement.1 Ces gains ont contribué aux rendements respectifs des marchés boursiers et obligataires de 25 % et de 5 % depuis le début de l’année. Il convient de mentionner qu’ils font suite à des ventes massives sur les deux marchés au cours des derniers mois. Cette tendance à la fluctuation est un phénomène couramment observé par les investisseurs tout au long de leur parcours de placement.

La nature imprévisible des marchés, caractérisée par des regroupements de fluctuations à la hausse et à la baisse, interfère avec les comportements rationnels des investisseurs, comme l’aversion pour les pertes, les regrets et la peur de rater des occasions. Les émotions comme le regret et l’aversion pour les pertes influencent souvent le choix du moment opportun pour passer à l’action, ce qui fait que les investisseurs tendent à vendre lorsque des pertes surviennent, ce qui peut sembler intuitif et attrayant. Toutefois, il est important de prendre conscience que ces décisions peuvent être néfastes, car de fortes reprises des marchés haussiers suivent souvent, ce qui donne lieu à des regrets et à la peur d’avoir raté des occasions.

Ne sous-estimez pas le rôle de la force émotionnelle et comportementale

Comme nous l’avons maintes fois observé, la force émotionnelle et comportementale peut être tout aussi importante, voire plus, que le portefeuille dans lequel les clients investissent. Des analyses et des blogues précédents ont mis en lumière les risques associés aux tentatives d’anticipation des marchés des actions et des titres à revenu fixe pour éviter les replis et profiter des meilleurs jours, mois et trimestres. C’est un défi, compte tenu de la tendance des mouvements positifs et négatifs des marchés à se regrouper, un phénomène également observé sur le marché des titres à revenu fixe.

Il est intéressant de souligner que le marché boursier s’est désormais entièrement rétabli par rapport aux baisses enregistrées en 2022 en ce qui concerne le rendement total, qui a atteint des sommets records. Par ailleurs, le rendement de 8 % enregistré sur les marchés obligataires au cours des huit dernières semaines est l’un des meilleurs rendements obligataires observés sur une période comparable.

L’ascension vers des sommets jamais atteints sur le marché boursier ne s’est pas faite sans heurts et en a surpris plus d’un. Elle a été marquée par de fortes fluctuations qui, bien que normales, n’ont pas suivi une trajectoire linéaire. La figure ci-dessous illustre les rendements mensuels des actions et des obligations, en mettant en évidence leur nature non linéaire et oscillante. Malgré les hauts et les bas, en combinant l’ensemble, le rendement a été vigoureux depuis le début de l’année.

 

Figure 1 : Une année en dents de scie finissant par une incroyable remontée au quatrième trimestre

a)   Rendement cumulatif des actions en 2023 par mois

 

 

 

b)    Rendement cumulatif des obligations en 2023 par mois

 

 

 

 

 

Remarques : Les figures 1a et 1b présentent le rendement cumulatif mensuel du 1er janvier au 21 décembre 2023.

Source : Analyse de l’Investment Advisory Research Center à partir des données Morningstar Inc. Figure 1a, actions : CRSP US Total Market Index. Figure 1b, obligations : Bloomberg U.S. Aggregate Bond Index.

Les rendements antérieurs ne sont pas garants des résultats futurs. Le rendement d’un indice ne correspond pas exactement à celui d’un placement précis dans la mesure où il est impossible d’investir directement dans un indice.

 

 

La concentration des actions, un phénomène qui ne date pas d’hier

Mais d’où viennent ces rendements impressionnants? Notons que de nombreuses informations médiatiques soulignent le rôle prépondérant joué par une poignée de titres seulement dans la remontée trimestrielle et annuelle des marchés boursiers. Ces titres, surnommés les « 8 Magnifiques », comprennent Amazon, Apple, Microsoft, Nvidia, Alphabet (Google), Meta (Facebook), Netflix et Tesla. Les rendements trimestriels et annuels de ces 8 Magnifiques s’élèvent à 14 % et 77 % respectivement, alors que les rendements trimestriels et annuels de l’ensemble de l’indice S&P 500 en excluant les 8 Magnifiques ont été respectivement de 9 % et de 10 %2. Fait important, ce phénomène n’est pas nouveau. En effet, comme nous pouvons l’observer ci-dessous, une analyse historique révèle qu’une part importante des rendements du marché peut être attribuée à un faible pourcentage des milliers d’actions qui ont existé. Même en excluant le récent boom des mégacapitalisations technologiques au cours des dix dernières années, nous constatons que la majeure partie des rendements du marché a été le fait d’un faible pourcentage d’actions au cours de l’histoire.

Par exemple, comme le montre le graphique ci-dessous, seules 72 des milliers de sociétés cotées en bourse ont produit la moitié des rendements totaux à travers l’histoire. Ce phénomène met en lumière la nature concentrée du rendement du marché, où quelques sociétés jouent un rôle important dans les rendements globaux.

 

Figure 2 : La concentration des actions ne date pas d’hier – un faible pourcentage des actions américaines ont produit la majeure partie des rendements historiques des marchés

Nombre de sociétés à l’origine de fractions de rendement du marché

 

Remarques : Les calculs se fondent sur le rendement total pondéré en fonction de l’actif des actions individuelles américaines cotées en bourse en pourcentage du rendement total pondéré en fonction de l’actif de toutes les actions américaines cotées en bourse.

Source : Analyse de l’Investment Advisory Research Center à partir des données de Shareholder Wealth Enhancement, Bessembinder (2023)

 

Les rendements antérieurs ne sont pas garants des résultats futurs. Le rendement d’un indice ne correspond pas exactement à celui d’un placement précis dans la mesure où il est impossible d’investir directement dans un indice.

En tant qu’investisseur, un moyen de vous assurer de ne pas rater les gains potentiels de ces actions les plus performantes est de détenir l’ensemble du marché. En tant que conseiller, il est essentiel de tenir compte des conséquences de la sous-pondération de ces titres, car elle peut entraîner une erreur de réplication importante par rapport à l’indice de référence de vos clients. Cette erreur de réplication met non seulement en péril les objectifs de placement de vos clients, mais elle représente aussi une menace éventuelle pour vos activités. Il est important de se rappeler que la répartition stratégique de l’actif est fondée sur des considérations à long terme en ce qui concerne le risque, le rendement et les relations entre les catégories d’actif, ce qui nécessite de détenir l’ensemble du marché sans sous-pondérer de façon sélective certains titres.

Plus l’erreur de réplication dure et s’aggrave, plus vos clients risquent de ne pas obtenir les résultats de placement qu’ils souhaitent. En outre, cette situation rend vos clients plus susceptibles de mettre fin à leur relation avec vous. Le graphique ci-dessous montre clairement la grande incidence qu’une légère sous-pondération des actions les plus performantes, les « 8 Magnifiques », aurait sur les rendements des investisseurs. Par exemple, si un conseiller avait choisi de sous-pondérer de 10 % ces huit sociétés, qui représentent actuellement environ 30 % de l’indice S&P 500, leur pondération totale aurait été de 27 %. Ainsi, une sous-pondération absolue des « 8 Magnifiques » de seulement 3 % se serait traduite pour ses clients par un rendement inférieur de 5,2 % à celui de l’indice S&P 500 pour les 10 dernières années et de 1,1 % pour 2023 seulement.

Notons qu’au cours de cette période, de nombreux médias financiers ont laissé entendre que ces titres étaient fortement surévalués, ce qui a mené certains à les sous-pondérer relativement, ce qui, en fin de compte, a nui aux résultats des clients et des cabinets.

 

Figure 3 : Écart entre les rendements cumulatifs en cas de sous-pondération des « 8 Magnifiques » par rapport à l’indice S&P 500

 

Remarques : Le graphique ci-dessus montre la différence de rendements cumulatifs par rapport à l’indice S&P 500 avec une sous-pondération de 50 %, de 25 % et de 10 % des 8 Magnifiques du 1er janvier 2014 au 21 décembre 2023.

Source : Analyse de l’Investment Advisory Research Center à partir des données de FactSet Inc.

 

Les rendements antérieurs ne sont pas garants des résultats futurs. Le rendement d’un indice ne correspond pas exactement à celui d’un placement précis dans la mesure où il est impossible d’investir directement dans un indice.

Si l’objectif est de diversifier la concentration des marchés boursiers, une approche efficace consiste à s’assurer que le portefeuille est bien diversifié à l’échelle mondiale. Il s’agit de voir à une répartition holistique des expositions du portefeuille en appliquant une approche de rendement total.

 

Le pouvoir de « garder le cap »

En 2022, nous avons lancé une série d’illustrations, baptisée « Nous sommes ici » afin de représenter les piètres rendements trimestriels historiques des actions et des obligations au cours de cette période. Toutefois, cinq trimestres après cette période difficile, ces mêmes illustrations montrent désormais le pouvoir de « maintenir le cap ». Elles démontrent que les marchés se sont fortement redressés, soulignant l’importance de maintenir une stratégie de placement à long terme et de ne pas succomber aux fluctuations du marché à court terme.

Figure 4a : Distribution du rendement annuel des actions (De 1928 à 2023)

Figure 4b : Distribution du rendement annuel des obligations (De 1928 à 2023)

 

Figure 4c : Distribution du rendement annuel d’un portefeuille 60/40 (De 1928 à 2023)

Remarques : Les figures 4a, 4b et 4c illustrent le rendement cumulatif de janvier à décembre de chaque année civile depuis 1928. Les données sur le rendement de 2023 s’étendent jusqu’au 21 décembre 2023.

Source : Analyse de l’Investment Advisory Research Center à partir des données de Morningstar Inc. Figures 4a à c. : Actions : Indice S&P 90 de 1928 au 3 mars 1957; indice S&P 500 du 4 mars 1957 à 1970; indice Wilshire 5000 de 1971 au 22 avril 2005; indice MSCI US Broad Market jusqu’au 2 juin 2013; et indice CRSP US Total Market par la suite. Obligations : Indice IA SBBI U.S. Intermediate-Term Government Bond jusqu’en 1972; indices Bloomberg U.S. Government/Credit Intermediate-Term de 1973 à 1975; et indice Bloomberg U.S. Aggregate Bond par la suite. Portefeuille 60/40 : Portefeuille hypothétique composé à 60 % d’actions et à 40 % d’obligations.

 

Les rendements antérieurs ne sont pas garants des résultats futurs. Le rendement d’un indice ne correspond pas exactement à celui d’un placement précis dans la mesure où il est impossible d’investir directement dans un indice.

Malgré les fluctuations du rendement du marché au cours de la dernière décennie, les répartitions des actions, des obligations et des titres du marché monétaire ont fait preuve d’une stabilité remarquable, encore plus que ce que nous avons observé par le passé. Cette tendance appuie notre hypothèse selon laquelle les conseillers ont adopté sans réserve l’idée qu’il faut maintenir le cap. Il semble évident qu’ils ont opéré une transformation radicale, comme nous l’évoquons dans notre cadre de l’Alpha du conseiller 3, et qu’ils adoptent rapidement une proposition de valeur présentant une forte probabilité de succès pour leurs clients et leur pratique.

Cette proposition de valeur est axée sur la gestion du patrimoine et l’encadrement des comportements, en reconnaissant l’importance de gérer non seulement les aspects financiers, mais aussi les biais comportementaux qui peuvent influer sur les décisions de placement. Nous constatons que, en résistant aux fluctuations à court terme des marchés et en faisant abstraction des opinions des experts des médias, les conseillers adhèrent au modèle 3B et mettent l’accent sur le succès et la stabilité à long terme.

 

L’année 2024 et au-delà

La dernière année a durement rappelé que les marchés sont intrinsèquement non linéaires et imprévisibles. Cette imprévisibilité souligne l’importance d’offrir un encadrement comportemental supplémentaire à vos clients, car celui-ci peut considérablement enrichir leur expérience de placement. L’année 2024 s’amorce et vous préparez vos revues annuelles avec vos clients, ce qui constitue une excellente occasion de renforcer le principe de « maintenir le cap » et d’aborder des conversations sur des souvenirs d’évènements passés.

Par exemple, vous pouvez rappeler à vos clients la conversation que vous avez eue à la fin de septembre, lorsqu’ils envisageaient de se retirer du marché boursier ou de remplacer leurs titres à revenu fixe par des liquidités. En évoquant à nouveau cette décision, vous pouvez leur démontrer les conséquences potentielles de telles actions. S’ils y avaient donné suite, la valeur de leur portefeuille serait maintenant de y $ et non de x $. Non seulement ces conversations mettent l’accent sur la valeur tangible que vous leur offrez, mais elles permettent également de renforcer vos relations avec vos clients.

Nous nous engageons à vous épauler pour quantifier et expliquer la valeur que vous apportez à vos clients. N’hésitez pas à explorer notre trousse d’outils d’encadrement comportemental et le réseau de l’Alpha du conseiller, ou à communiquer avec nos équipes de vente pour obtenir de l’aide.

 

1 Jusqu’au 21 décembre 2023.

2 Données de FactSet, jusqu’au 21 décembre 2023.

3 Francis M. Kinniry Jr., Colleen M. Jaconetti, Michael A. DiJoseph, David J. Walker et Maria C. Quinn, 2022. L’attribution d’une valeur à votre valeur : Quantifier l’Alpha du conseiller de Vanguard. Valley Forge (Pennsylvanie) : The Vanguard Group.

 

 

 

Remarques :

 

Tout placement est assorti de risques, y compris celui d’une perte de capital.

Nous souhaitons rappeler que les fluctuations des marchés des capitaux ainsi que d’autres facteurs peuvent entraîner une baisse de la valeur de votre compte. Rien ne garantit qu’une répartition de l’actif ou une composition de fonds en particulier vous permettra d’atteindre vos objectifs de placement ou d’obtenir un niveau de revenu donné. La diversification n’est pas une garantie de profit et ne protège pas contre les pertes. Le rendement passé n’est pas garant des résultats futurs.

Les fonds obligataires sont assujettis au risque qu’un émetteur manque à son obligation de faire les paiements à temps et que le cours d’une obligation chute en raison d’une hausse des taux d’intérêt ou des perceptions défavorables à l’égard de la capacité de la société émettrice d’effectuer ses paiements.

 

 

Les fonds de placement peuvent donner lieu à des commissions de courtage, à des frais de gestion ou à d’autres frais. Les objectifs de placement, les risques, les frais et les commissions, ainsi que d’autres informations importantes figurent au prospectus; veuillez le lire avant d’investir. Les fonds de placement ne sont pas garantis, leur valeur change fréquemment, et leur rendement passé peut ne pas se reproduire à l’avenir. Les fonds Vanguard sont gérés par Placements Vanguard Canada Inc. et sont offerts au Canada par l’intermédiaire de courtiers inscrits.

Ce document est fourni à des fins informatives seulement. On ne devrait pas se fier aux renseignements contenus dans ce document, ceux-ci ne constituant pas des conseils de placement, fiscaux ou basés sur des recherches. Ce document ne constitue d’aucune façon une recommandation, explicite ou implicite, une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente de titres ou en vue d’adopter une stratégie de placement ou de portefeuille précise. Les opinions et perspectives exprimées dans ce document ne prennent pas en considération les objectifs de placement, les besoins, les restrictions, ni les circonstances propres à un investisseur particulier. Par conséquent, elles ne devraient pas servir de base à toute recommandation de placement précise. Il est fortement recommandé aux investisseurs de consulter un conseiller financier ou fiscal pour obtenir de l’information qui s’applique à leur situation particulière.

Tous les fonds de placement, y compris ceux qui tentent de reproduire le rendement d’un indice, sont assujettis à des risques, dont la possibilité de perdre le capital investi. La diversification ne garantit pas un profit et ne protège pas contre les pertes en cas de repli du marché. Même si les FNB Vanguard sont conçus pour être aussi diversifiés que les indices qu’ils tentent de reproduire et qu’ils peuvent procurer une diversification supérieure à celle qu’un investisseur individuel peut obtenir à lui seul, un FNB donné n’est pas nécessairement un placement diversifié.

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